300 Noisiel et plus

Publié le par Nanard77

Comme prévu, je me suis inscrit sur le  BRM 300 de Noisiel; Départ le  samedi 12 à 20 heures.

Première grande distance depuis mes soucis sur le 600 de Château-Thierry, je décide malgré tout de rallonger un peu en me rendant au départ à Vélo ce qui me rajoute une soixantaine de kilomètre à l'aller. Pour le retour on verra dans quel état je serai.

Je démarre donc à 17 h de chez moi. Mon vélo est équipé d'une nouvelle sacoche de cintre et de ma sacohe arrière mais je n'ai pas pris ma banane.

A l'avant, j'ai mis mes papiers et mes affaires de rechange plus quelques barres et autres "friandises". A l'arrière le matériel de réparation et mes victuailles (6 sandwichs pain de mie, 3 petits gâteaux de semoule, 3 bananes, une boite de riz au lait-vanille, des abricots secs, des gauffres à la vergeoise et 2 doses de Malto). J'ai deux bidons ( un de Malto et l'autre d'eau sucrée).

Le tout pèse 12,6 kg ce qui fait que je trimbale 106,4 kg.

Bon passé ces considérations matérielles, je prend la route pour 100m. Je m'aperçois out de suite que ma selle est trop haute. Demi tour et avec l'aide de ma fille ainée, je repars ce petit souci.

Me voilà sur la route, je quitte Melun mais dès le première montée, je me rends compte que mes vitesses passent mal. La chaine touche le dérailleur avant sur presque toutes les vitesses et le grand plateau ne passe pas alors que mon vélo sort du vélociste pour un changement de toute la cablerie. Je m’arrête pour voir. Le cable est tendu à l'extreme. Je parviens à le détendre un peu mais il me faudrait du temps;
Je décide de continuer et de faire le réglage à Noisiel.

Sur la route je me dis qu'il ne serait pas étonnant que je rencontre Maurice du club de Cesson avec qui j'ai déjà roulé sur plusieurs BRM. Lui aussi a fait PBP en 2007.

A la sortie de Coubert, je m'arrête de nouveau car la chaîne frotte de plus en plus. Je tente de nouveau un réglage mais seul ce n'est pas simple. Je range mes outils et c'est à ce moment là que je vois arriver Maurice. Je finis et nous nous mettons en route tous les deux. Maurice est un très gros rouleur et un diagonaliste. De fait, j'ai du mal à le suivre, mais c'est aussi un compagnon de route égréable et il ralentit pour m'attendre.

Nous arrivons ainsi au départ vers 19 h 15. Je peux prendre le temps de mieux règler ma chaine pour que toutes les vitesses passent même si cela frotte un peu beaucoup.

 Je prends mon carnet et en sortant je vois arriver JP77 et son ami Pascal. Ils osnt venus à vélo aussi

A 20 h le départ est donné en deux groupe d'une vingtaine de cyclo dont deux vélos couchés tricycles.

Nous sommes dans le second groupe avec JP et Pascal. Maurice est dans le premier. Je ne le reverrai plus.

Assez vite l'allure se prend à un rythme qui me convient. Petit à petit le jour se couche et la nuit nous englobe de sa fraicheur. Je me rend compte que mon éclairage n'est pas très performant bien que j'ai deux lampes. La première me semble  très faible et la seconde trop étroite pour me permettre de bien appréhender la route. De fait je suis plus souvent dans les roues même si une fois de plus, je passe devant dans la plupart des descentes. Je dois alors allumer la frontale et suivre la ligne blanche. Heureusement, JP a un éclairage de camion.

A la sortie de Betz, nous nous arrêtons avec JP et Pascal pour grignoter et nous couvrir un peu. Un autre cyclo s'arrête avec nous

Il fera l'ensemble de la rando avec nous. Je mets un maillot, un sous maillot manches longues et un corsaire. J'en profite pour prendre ma glycémie et manger un peu. Tout va bien. Je n'oublie pas de prendre un peu d'insuline aussi.

Nous traversons ainsi Crépy en Valois puis Pierrefond qui n'est pas éclairé. D'un coté c'est dommage mais d'un autre cela fait partie des efforts que nous devons tous faire pour la planète.

L'ambiance est plutôt sympa dans le groupe qui s'est éttoffé puisque nous avons rejoint d'autres gars partis avec nous.

Les montées amènent parfois certains d'entre nous vers l'arrière mais les autres nous attendent à chaque fois.

Peu avant le pointage de Saint Gobain, nous sommes arrêtés dans une descente par un accident de circulation. Heurerusement aucun cyclo n'est impliqué. Nous repartons après une pause de près d'une demi heure pour arriver au contrôle. 

Boisson petit gâteaux. Je refais le plein des bidons et nous repartons tous les quatre plus un grand qui fait son premier 300 et qui appréhende la nuit.  Nous retrouvons un groupe un peu plus loin. Je passe sans problème la montée de Anizy le château. 

Les kilomètres défilent jusqu'au petit jour. Le manque de sommeil se fait sentir pour moi et j'ai hâte d'arriver à Fismes pour faire une pause et manger. Je suis dorénavant souvent distancé dans les longues montées.

Ainsi à Longueval-Bonneval, une cote à 12% au moins me laisse planté à mi pente. Je manque de souffle et de jambes. Je repars et je retrouve mes compagnons en haut.

Arrivés à Fismes nous trouvons une boîte aux lettres pour poster notre carte de pointage mais pas de café pour nous restaurer. Nous décidons de continuer. Malheureusement, il y a une longue montée à la sortie de Fismes et je cale de nouveau. Je m'arrête. Ma Glycémie est limite. Je décide donc de faire une pause et de manger. Je repars au bout de 10 mn mais je sens la fatigue et je commence à vasciller sur la route tant et si bien que je décide de m'arrêter vraiment. Je m'allonge dans l'herbe. J'entend passer plusieurs groupes. Au bout d'une vingtaine de minute, je refais surface alors que JP arrive au  devant de moi. Il me dit qu'il y a un contrôle secret à 1km et demi et que les gars qui sont passés lui ont dit que je dormais.

J'arrive au contrôle où je retrouve Thierry (le Président) et son épouse. Leur accueil me ravigote. Je prend le temps de manger correctement mais je déline le champagne qu'offre Thierry pour son anniversaire.

Je repars seul avant JP et Pascal qui devraient me retrouver plus loin sans problème. Je me sens mieux et je retrouve ainsi un bon rythme. Dans la forêt avant Villers-Cotteret, je vais crevé de l'arrière. Le temps que je répare je vois passer plusieurs groupes et arriver JP et Pascal. Jp me passe sa grande pompe pour aller plus vite et nous partons ensemble. Je fais cent mètres et je me rend compte que je n'ai pas mes lunettes de vue. Demi tour! Je les retrouve dans l'herbe et je repars.

Je rejoint tout le monde à Villers-Cotteret.

Un petit tout à la Boulangerie pour 2 chaussons aux pommes et vais au café pour prendre un grand café et faire le plein des bidons. Cette pause me fait du bien et je me sens près à terminer ce brevet sans soucis.

J'ai du mal à avaler tant et si bien que je ne mange qu'un chausson. Nous repartons. Nous passons Betz ensemble m^me si j'ai toujours des difficulté dans les nombreuses montées.

Peu avant Villeroy, je ressent les symptômes de l'hypoglycémie, Coup de chaud brutal, vide dans le ventre, tête qui tourne. Je m'arrête. Effectivement je suis en Hypo. Je m'assied, et je prend le temps de manger, lentement une banne, un pot de semoule au chocolat et de boire bien. Je vois passer un groupe de trois et une cyclotte seule.

Je repars. je vais rapidement rejoindre les trois puis me perdre dans Claye-Souilly et les redépasser de nouveau.

Je roule bien, sans accélération et relativement lentement, c'est à dire un peu en dessous de mon rythme ordinaire.

Finalement, j'arrive à Noisiel en même temps que la cyclotte, à 13 h 35.  Je retrouve JP Pascal et les autres. Pascal paraît fatigué lui aussi.

J'ai donc mis 17 h 30 pour faire ce 300. Ce qui est beaucoup. Cela s'explique par le manque de sommeil préalable et par une mauvaise gestion des arrêts qui ont été trop courts pour moi. 
Certes, j'ai bien géré mon insuline mais pas assez bien mon alimentation. Comme le dira JP plus tard, nous avons géré ce Brevet comme un 300 alors qu'avec l'aller et le retour c'est plus qu'un 400; Qui plus est sur un circuit avec beaucoup de dénivelé ( plus de 2600m)

Je sais que sur un Brevet plus long, il me faudra gérer mieux mon alimentation en prenant le temps de faire de vrais repas.

Je reprend le chemin du retour non sans m'être bien alimenté cette fois-ci. j'appelle mon épouse pour qu'elle me récupère sur le chemin.

Non pas que je ne me sente pas capable de rentrer mais j'ai un ami à la maison qui fête l'anniversaire de son épouse et je voudrais bien en être un peu.

Finalement je ferais encore près de 25 km ce qui m'amènera à 402 bornes en tout en 22 heures.

Le bilan et donc plutôt positif globalement. Il faut juste que je soit plus attentif pour me nourrir correctement. je vois aussi que j'ai emmené trop de bouffe sur le vélo. Il faut mieux s'arrêter pour manger dans une brasserie ou une pizzaria quand je ferais une plus grande distance, le 1000 par exemple.

Je note aussi que sur des Brevets où il y a une nuit, il faut avoir accumulé du sommeil auparavant ce qui n'avait pas été le cas. Bref, je ne ferais pas le 400 de Chartres car je vais encore bosser toute la semaine sans pouvoir vraiment me reposer.

prochain défi donc le 1000 de Noisiel; départ le 13 juillet. JP le fera aussi ce qui me permettra de partir avec lui pour la première nuit. Ensuite, chacun son rythme, mais c'est déjà une autre histoire.

 

 

 

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