300 de Orchies. Aie, aie !!!

Publié le par Nanard77

Je suis affalé à l'arrière de la voiture de Pierrot, j'ai mal au ventre et je suis à la limite des crampes. Il est 21 h 30 passé. Pierro et Christain sont partis déposer nos carnets de route.

Je viens de finir le 300 d'Orchies.

Tout avait pourtant bien commencé à un détail près. Détail qui va expliquer cet état lamentable dans lequel je finis ce Brevet.

Je suis parti le samedi matin tranquillement pour rejoindre Pierrot chez lui près d'Arras pour faire  ensemble avec Christian le BRM d'Orchies en ce lundi de Pâques. je le retrouve chez un primeur où il vient de faire quelques courses.

J'en profite pour passer un coup de fil chez moi pour dire que je suis bien arrivé. C'est alors que ma fille, qui me répond, me demande si c'est normal que j'ai laissé ma trousse de diabète sur la table !!!!!!!

Patatras !! Quel con !! Comment ai-je pu faire ça ? 

Pas le temps de répondre à cette question. J'en parlerai à mon psy en rentrant. Pour l'instant, il faut trouver une solution. Je rappelle ma fille et je conviens avec Pierrot qu'elle transmette un mail de l'ordonnance à son boulot.    

Ceci sera fait dans la matinée et je récupère mon insuline et de quoi me piquer dans une pharmacie. Reste que je vais devoir gérer mon insuline sans le repère des dextros.

Le samedi se passera à faire un vide grenier le matin puis a préparer nos vélos avant d'aller rendre visite à une des filles de Pierre et Marie Danielle pour Pâques. Retour en début de soirée pour retrouver Christian.

Le temps d'installer sa machine à coté des notres sur la remorque et nous finissons de préparer notre matériel et le ravitaillement.

Marie nous concocte une spécialité de pâtes pour l'apport de glucides dont nous allons avoir besoin et nous voilà prêt pour six heures de sommeil.

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Ah oui, entre temps, j'ai choppé un coup de froid en dormant sous le velux mais ça à l'air d'aller mieux avec du voltarène et un antidouleur.

Lundi matin , levé à 4 heures pour un départ prévu à 5h au plus tard. Finalement l'exitation faisant nous décollons à 4 h 45, ce qui va nous permettre d'arriver à 5 h et demi et d'avoir le temps de nous préparer. 

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Nous retrouvons des connaissances ( Christian 59, RV et l'ami Bernard P toujours prêt)

Le groupe d'une cinquantaine de concurents s'élance au petit jour, les lumières étant surtout là pour être vu plus que pour voir.

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L'allure est relativement calme mais nous savons que cela ne va pas durer. Je fais un brin de causette avec Bernard. Il est accompagné d'un copain d'Esbly. Je remarque aussi un gars de Villeparis mais je n'ai pas le temps de discuter avec lui car Christian s'arrête pour un besoin naturel. Nous  nous retrouvons ainsi  nous trois. Ce n'est pas plus mal car cela va nous permettre de rouler à notre allure.

Les jambes semblent bien tourner ainsi que la mécanique. J'avale les quelques côtes sans trop de soucis, ce qui me permet de prendre quelques photos de mes compagnons.

Je m'arrête  pour prendre un hotel de ville dont le cachet me plait bien.

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Le jour s'est levé et il commence à faire beau. 

Un peu plus loin, nous retrouvons quelques cyclos dont RV du forum.

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Sa connaissance de la région nous est bien utile tant les indications du road-book sont parfois imprécises. Nous parvenons ainsi tranquillement au premier contrôle.

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Petit arrêt café pain au chocolat avant de reprendre la route. Progressivement, la route prend du relief.

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Tout va bien pour moi et pour mes compagnons. il fait beau mais pas trop chaud. nous longeons un moment la vallée du Thon à l'approche des Ardennes et de ses maisons dont les murs sont recouverts de planches de bois.

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Nous arrivons rapidement au deuxième contrôle. Nous prenons le temps de nous restaurer. Je prend un peu d'insuline quand même. Il y a là Bernard et quelques autres cyclos.

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Au moment de repartir, Pierrot se rend compte qu'il est crevé. C'est étonnant comme quoi le hasard est bizarre. En effet, l'an passé, sur ce même brevet j'avais crevé au même endroit et comme Pierrot en repartant.

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Nous essayons également de règler le dérailleur avant d'un autre participant mais en vain. Il ne parient pas à passer sur le petit plateau.

Nous sommes toujours que tous les trois bientôt rejoint par un quatrième larron qui se met à notre rythme et prend les relais face à un petit vent de trois quart face.

Mais nous approchons de Chimay et  il lachera dans une montée. Je prend une photo du poste frontière et nous voilà en belgique.

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Nous arrivons sans trop de peine à Chimay où, comme l'an passé, c'est la foire. Nous nous arrêtons au même café pour pointer.

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Nous commandons une bonne Chimay et comme notre collègue, qui s'appelle Patrick, nous a rejont, il a aussi droit à la sienne. Nous nous remplissons un peu l'estomac.

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Je ne reprend pas d'insuline. Aller savoir pourquoi.

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Pierrot achète trois bières, ... pour son épouse...... J'en vois qui sourit !  Mais c'est pourtant vrai.

Nous repartons mais nous ne voyons pas Christian. Pierre fait demi tour. Ils arrivent enfin. Christian à un soucis avec son porte bagage arrière. L'an dernier c'était Pierrot avec son garde boue. Décidement !!!!!

Comme l'an passé nous avons du mal à trouver la bonne route pour sortir de Chimay. Il est vrai que la direction nous est indiquée par un panneau....en bois.

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Rien de va plus chez nos amis Belges. PLus de  gouvernement et maintenant, des panneaux indicateurs en bois !!!

Nous roulons maintenant sur une grande route rectiligne qui nous oblige à  prendre une file indienne.

P4261118.JPG  Patrick fera un bout de route avec nous avant de décrocher de nouveau. 

Tout va pour le mieux et je suis souvent devant à un rythme relativement tranquille.

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Nous approchons du 250ème kilomètre quand je commence à ressentir des douleurs dans les jambes et dans le ventre. je ressent aussi une grosse fatigue soudaine. Je repense à l'année passée sur le 600 où j'ai du abandonner pour une acidocétose. Je dis à Pierrot que je dois l'arrêter. Lui aussi d'ailleurs car il commence à avoir mal aux yeux.

Je me risque à prendre deux doses d'insuline. Nous nous posons juste cinq minutes mais nous décidons de nous arrêter aux prochain café. 
Celui-ci se présente quelques kilomètres plus loin. Nous  prenons une petite collation et faisons remplir nos bidons.

Je m'essaye à quelques étirements quand j'attrappe une crampe dans la jambe gauche. J'ai beaucoup de mal à la calmer. Finalement nous repartons.

Je me sens mieux et la route devient plate, pourtant je n'arrive pas à vraiment appuyer sur les pédales. 

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A un moment, une petite grimpette se présente. Je l'attaque tranquillement mais je ne parviens plus à avancer. je reste complètement bloqué. Je suis obligé de poser pied à terre. Je repars,  mais arrivé en haut où Pierrot et Christian m'attendent, je dois de nouveau m'arrêter. Sur les conseils de Pierrot, je me couche quelques minutes. 

Je repars. cela a l'air d'aller mieux mais ça ne dure pas.

Nous arrivons à St Amand. Je m'arrête de nouveau  dans un superbe café puis je repars.

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Je ne vais faire que ça jusqu'à Orchies. A peine arrivé sur le parking, je suis pris de vomissements et j'ai froid. Je range mon vélo et je me  pose dans la voiture.

Je me couche sur la banquette arrière. C'est fini mais je me demande sérieusement comment je vais faire pour la suite. 

Pierrot et Christian reviennent après avoir déposé nos carnets. Ils tentent de me remonter le moral.
Le retour est compliqué pour moi tant j'ai mal au ventre et aux jambes mais je finis par m'endormir.

Il me faudra plusieurs jours avant de récupérer. je renoncerais même à faire le 300 de Noisiel la semaine suivante pour plus de sécurité.

Entre l'infiltration qui a complètement destabilisé mon diabète et le fait de ne pas avoir de repère glycémique, tout était réuni pour que cela soit compliqué et ce le fut.

Il me reste donc à être beaucoup plus prudent sur les Brevets suivants. Ne pas rouler trop vite et me contrôler plus souvent, savoir m'arrêter de temps en temps. Bref ne pas chercher à faire un temps mais plutôt me concentrer sur ma santé et finir 

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S
<br /> tu es comme moi, pas toujours facile de gérer la santé, courage et au plaisir de te rencontrer<br /> <br /> <br />
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J
<br /> cette fois encore ton récit est trés vivant - et j'aime ta façon de te souvenir de tous les détails du parcours -<br /> <br /> Je viens de faire à TRESSERVE prés d'aix les bains, le BRM de 400 avec le mauvais temps - et malgré 30 ans d'expérience des longues distances et de ces qualifs PBP ,je me suis offert une belle<br /> hypoglyclémie pour avoir bcp trop mangé avant le départ de 04 h du matin - jambes en coton, grosses sueurs, battements de coeur accélérés pendant toute la matinée - avec un rythme calme j'aurais<br /> mieux supporté , mais c'est tjrs la même rengaine, il est difficile de faire admettre aux plus jeunes et aux plus costauds qu'il ne sert à rien de partir trop vite et de monter les premières bosses<br /> "en puissance" sur le grand plateau !! autre fait marquant : bcp trop d'imprécision des road book ...une catastrophe - des kms en trop et bcp de temps perdu , notamment pour récupérer les nouvelles<br /> directions aprés la traversées des agglos -<br /> La belle excuse..avec les GPS pas besoin de détailler, les<br /> gens s'y retrouvent !!<br /> Finalement je reste convaincu, pour avoir expérimenter dans le passé les parcours de LYON ANNECY BEAUREPAIRE et BOURG en BRESSE ...d'une part qu'il y a des parcours nettement plus roulants les uns<br /> que les autres et d'autre part que la meteo peut tout changer dans des conditions<br /> parfois incroyables..<br /> j'ai croisé ceux du 600 de BESANCON " trempés comme des soupes" - quelle idée de programmer un 600 si tôt dans une<br /> région si froide..!! il y a des rhumes carabinés mais aussi des vraies angines ou bronchites.... en perspective dans les rangs..<br /> <br /> <br />
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